Javier Kronauer
Javier Kronauer, au texte, n’est ni une émanation, ni un avatar d’innuit siniswitchi (Sylvain Paris). Derrière ce nom postexotique se masque l’auteur d’ouvrages parus aux éditions Le Quartanier, Imho et Al Dante. Javier écrit puis attend que le texte passe et trépasse à la moulinette innuit. Ce dernier procède par appropriation, distorsion, recadrage, manipulation: le texte devient graphe, le texte devient signe. L’écrit se découvre de nouvelles affinités avec la matière picturale, intégré dans un processus performatif. Le texte se fait coulée, dans un paysage en mutation ou déflagration, dans une scène de combat. Tant de savoir-faire pyrotechnique peut certes troubler la lecture. Les mots ne sont plus ancrage du sens, mais émancipation: leitmotive musico-visuels, échos fantasmatiques d’un monde enfin débridé… “Volcano Versicolore” doit se lire à l’oeil nu, comme on dit à mains nues, et s’aborder comme un véritable corps à corps. Le lecteur doit lui aussi mettre la main à la pâte picturale, dans le cambouis et la cendre de Volcano, pour comprendre comme il pourra un texte qui ne cesse de le fuir. (Extrait de la prose du Monte-en-l'air)
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